Un randonneur suisse a découvert le corps d’un pottok sur le flanc de la Rhune près de la ligne du petit train. Un vétérinaire a constaté le décès de l’animal à 15h30.
L’hypothèse d’une collision avec le petit train est retenue en raison de trances de sang sur la crémaillère. L’adjoint aux espaces verts et la police municipale ont délimité le périmètre.
Pourquoi la protection des animaux n’est-elle pas assurée ? Une équipe de gendarmes à cheval devait pourtant être déployée. De mémoire, c’est la première fois que nous assistons à ce type d’accident.
Une association locale envisage de monter un collectif avec les éleveurs pour assurer la protection des pottoks, qui font partie de notre patrimoine.
D'après vous cet article est :
Cet article est une fake news, une infox en français.
L'explication des auteurs : il n'y a jamais eu de collision entre un pottok et un train sur la Rhune.
Les mécanismes utilisés pour rendre cette infox crédible sont :
- titre piège à clic : "Collision mortelle", sans préciser qu'il s'agit d'un animal
- provoquer une émotion forte : tristesse, émotion suite au décès d'un animal
Dans cet article l’émotion forte que nous voulions provoquer c’est : la tristesse - dans cet article, nous avons utilisé deux images pour créer une fausse image.
- La première image est celle d'un pottok. Cette image a été trouvée sur le site NeedPix : lien et est sous Créative Commons
- La deuxième est une photo du train de la Rhune, trouvée sur Wikipedia Commons, et sous licence Creative Commons également.
Les deux images ont été ajoutées l'une sur l'autre pour créer une fausse image - utiliser l’appel aux ancêtres, à la tradition « parce que les anciens le faisaient » : "de mémoire, il n'y a jamais eu de collision sur la Rhune".
- témoignage d’un expert. Faire appel à un scientifique (jeu de rôle, fausse interview) dans cet article, le personnage suivant a été inventé : vétérinaire.
Cet article est une contribution d'Ann et Jean-Pierre, habitants d'Ascain.
Le petit mot des médiateurs :
Mentionner l’avis d’une personne âgée ou d’une tradition (réelles ou inventées) rend le contenu de l’article plus crédible aux yeux des internautes. En effet, ils donnent un aspect d’autorité morale à un discours qui peut en être dépourvu. C’est le « biais d’autorité », qui est la tendance que l’on a à surévaluer l'opinion d'une personne que l'on considère comme ayant une autorité sur un sujet donné.
Pour aller plus loin sur la propagation des infox, parcourez cet article sur le site de clubic.
