Inouï, le piment d’Espelette délocalisé en Afrique !

Maison basque avec des piments d'Espelette accrochés en façade.
Image PXhere sous licence de contenu Creative Commons Zero

En raison du changement climatique, les représentants des pays d’Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Benin, Guinée, Sénégal) ont été invités par le Syndicat du Piment d’Espelette le 03 mars 2024. En effet, compte tenu des épisodes à répétition de grêle et de tempête, les différents Directeurs Techniques des pays africains convoitent la culture du piment dont la qualité est reconnue dans le monde entier. Ils ont jeté leur dévolu sur la production de piment, qui présente des similitudes avec le cacao, tant par la nature du terrain, étudiée par les ingénieurs agronomes, que par les procédés de transformation, notamment le séchage.

Ce projet a reçu le feu vert de l’INAO (Institut National Appellations d’Origine) et des experts du CIRAD. Il est financé par l’OAPI et l’AFD et soutenu par Agrimer. D’autres pays sont également intéressés – 25 pays africains, attendus à l’automne prochain – ainsi que l’Argentine, dont une délégation était déjà venue en décembre 2021 (voir cet article de Sud-Ouest). Sans aller aussi loin, les basques de Gernika et de Lodosa, parlent déjà du piment d’Espelette sans frontière. Mais le projet est loin de faire l’unanimité chez les producteurs.

Cette article est une contribution de Françoise et d’Augustin, habitants de la commune d’Espelette.

D'après vous cet article est :

Bien vu ! Faux !

Inouï, le piment d'Espelette délocalisé en afrique !

Cet article est une fake news, une infox en français.

 

L'explication des auteurs :

Il y a bien eu une délégation de pays africains qui sont venus en visite à Espelette, mais pour s'informer sur la création d'une OP et bénéficier de l'expérience du Syndicat du Piment. Cette information a été relayée dans le journal Sud-Ouest et sur France 3 Pays Basque.

Les mécanismes utilisés pour rendre cette infox crédible sont :

  • mixer du vrai et du faux. Ce qui est vrai qu'une délégation de pays africains est venue à Espelette. Il est également vrai qu'auparavant, une délégation Argentine était venue en 2021 (Source : Sud-Ouest), et que les producteurs du Pays Basque espagnol sont également intéressés (source : Sud-Ouest). Des orages de grêle ont également eu lieu en 2023, décimant les plans de piments.
  • titre piège à clic : l'utilisation du mot "inouï", qui attire la curiosité
  • provoquer une émotion forte : nous avons utilisé des mots à consonance négative : "jeter son dévolu" , "convoitent", etc. pour provoquer de l'indignation.
  • dans cet article nous avons (inventé ou volontairement mal interprété) les éléments suivants : citation d'organismes qui gèrent effectivement les AOP et les cultures françaises.

Cet article est une contribution de Françoise et d'Auguste, habitants de la commune d'Espelette.

 

Le petit mot des médiateurs :

Un piège à clics est un contenu destiné à attirer le maximum de passages d'internautes. Chaque clic rapporte de l'argent au créateur de l'article. Pour ce faire, il s'appuie sur un titre racoleur (sensationaliste, mystérieux, concis), voire mensonger, et sur des éléments émotionnels au détriment de la qualité ou de l'exactitude.
Les pièges à clics exploitent le fait que les gens sont curieux de nature. Ils fournissent assez d'information pour éveiller la curiosité des gens afin de les inciter à cliquer sur le lien associé pour en savoir plus.

Pour aller plus loin, visionnez cette vidéo sur la plateforme Lumni.